Une moto japonaise est souvent synonyme de qualité et de robustesse. Les motos du Japon bénéficient en effet d’une excellente réputation, quel que soit le modèle ou le constructeur. Bien qu’en provenance d’industries diverses, ces derniers se sont majoritairement développés suite à la Seconde Guerre mondiale, lorsqu’il a fallu donner un regain économique à un pays dévasté et appauvri par des années de conflits.
Ces entreprises, pour la plupart centenaires, figurent aujourd’hui parmi les acteurs incontournables de l’économie mondiale. Même si leurs premières bécanes étaient bas de gamme et de conception très simple, chaque marque de moto japonaise est aujourd’hui reconnue pour ses motos fiables, puissantes et bien conçues.
Marques de motos japonaises en activité
Voici la liste des constructeurs de motos japonaises actuellement en activité :
Marque moto japonaise | Date de création | Site internet |
Honda | 1947 | moto.honda.fr |
Kawasaki | 1952 | kawasaki.fr |
Suzuki | 1952 | suzuki-moto.com |
Yamaha | 1955 | yamaha-motor.eu |
Honda
Honda est l’un des plus importants fabricants de moteurs au monde. L’histoire de ce constructeur de moto au Japon a pourtant commencé dans un petit garage dans la région de Tokyo. Soichiro Honda ayant produit ses premières motos en installant des moteurs de générateurs en provenance d’un stock militaire inutilisé sur des cadres de bicyclettes. La Honda Type A est née de cette association inattendue. Le succès est immédiat et Honda devient, dès 1955, le premier constructeur de motos au Japon.
Honda est, encore aujourd’hui, considéré comme l’une des plus grandes marques de motos japonaises du monde. En parallèle, l’entreprise fabrique également des voitures, des moteurs hors-bord, des produits de jardinage, des robots et des avions d’affaires.
Kawasaki
Kawasaki est une entreprise ayant démarré ses activités dans l’industrie navale en 1878. Au fil du temps, elle s’est diversifiée en produisant des voitures de chemin de fer, des locomotives et en travaillant dans le secteur de l’aéronautique. Elle commence à produire son premier moteur dès 1907 et se hisse comme l’un des plus grands constructeurs d’avions et de voitures dès la fin de la Première Guerre mondiale.
C’est en 1952 que Kawasaki commercialise ses premières motos en copiant certains modèles allemands de l’époque. Le premier deux-roues à porter le nom de Kawasaki sort en 1962 : la B8. Une moto 125 japonaise qui a fait les beaux jours du constructeur dans les années 60. Aujourd’hui, Kawasaki produit des motos qui riment avec plaisir et hautes performances.
Suzuki
L’entreprise Suzuki Looms Works a vu le jour en 1909 et produisait au départ des machines à coudre. Il faudra attendre 1952 pour voir la Suzuki Motor Corporation commercialiser sa première moto : la Power Free, équipée d’un moteur à deux temps de 36 cm3. En 1955, la marque de moto japonaise sort la Colleda, sa première véritable bécane propulsée par un bicylindre de 250 cm3.
Au cours des décennies suivantes, Suzuki se développe et se met à produire, en parallèle de ses motos, des voitures, des utilitaires, des moteurs de hors-bord ou encore des maisons préfabriquées.
Yamaha
L’entreprise Yamaha a commencé à fabriquer des deux-roues motorisés en 1955 avec la YA-1. Une moto 125 japonaise s’inspirant des Harley Davidson et DKW (constructeur allemand aujourd’hui disparu) de l’époque. Bien que Yamaha soit connu dans le monde entier pour ses motos, l’entreprise se spécialise avant tout dans la fabrication d’instruments de musique : elle a en effet démarré son activité en 1887 en produisant d’abord des orgues puis des pianos, des harmonicas ou encore des xylophones.
C’est au sortir de la Seconde Guerre mondiale que l’entreprise diversifie ses activités et commence à produire des motos, des moteurs de hors-bord ou encore des quads via sa filiale Yamaha Motor. À l’instar de ses concurrents, cette marque est mondialement réputée pour la fiabilité de ses motos japonaises.
Marques de motos japonaises disparues
Même si les quatre principaux constructeurs japonais occupent une place importante dans le paysage des deux-roues, de nombreuses marques, aujourd’hui disparues, ont produit des scooters et motos au cours du siècle dernier. Voici quelques-unes de ces entreprises qui ont participé à l’essor de la moto japonaise :
Marque moto japonaise | Date de création | Date de fin d’activité |
Abe Star | 1951 | 1958 |
Aikoku | 1935 | N/A |
Auto Bit | 1948 | 1959 |
Bridgestone | 1952 | 1970 |
Cabton | 1933 | 1960 |
Hodaka | 1964 | 1978 |
Marusho | 1948 | 1967 |
Meguro | 1937 | 1964 |
Nihon Motorcycle Company (NMC) | 1925 | 1927 |
Rikuo | 1929 | 1959 |
Showa | 1959 | 1962 |
Tohatsu | 1950 | 1964 |
Abe Star
On sait très peu de choses sur ce constructeur de moto nippon. Tout ce que l’on sait, c’est que la Abe Star était une moto du Japon directement inspirée de ses concurrentes britanniques et construite de 1951 à 1958. La version la plus haut de gamme de cette moto était équipée d’un moteur quatre temps de 148 cm3. Après à peine 8 ans d’existence, le constructeur arrête sa production malgré plusieurs nouvelles déclinaisons avec des moteurs de 250 et 350 cm3.
Aikoku
On en sait encore moins sur Aikoku que sur Abe Star. C’était un constructeur de motos au Japon dans les années 30. Il produisait de petites motos japonaises 50cc dont les moteurs provenaient de JAC & HMS et les boîtes de Meguro, un autre constructeur nippon aujourd’hui détenu par Kawasaki dont nous parlons un peu loin dans cet article.
Auto Bit
Les motos Auto Bit étaient produites par Fujita Iron Works. Cette entreprise, qui produisait initialement des boîtes de vitesse, se développa durant la Seconde Guerre mondiale. Elle commença à produire des motos en 1948 avec un premier modèle de 2,5 chevaux et une boîte de vitesses à deux rapports. Il semblerait que la production de deux-roues fut stoppée suite au typhon Vera qui a frappé Ise Bay en 1959. Néanmoins, la Fujita Iron Works existe encore aujourd’hui et fournit diverses pièces pour des entreprises comme Yamaha, Tohatsu et STIHL.
Bridgestone
Bien que l’entreprise soit avant tout connue pour ses pneus, Bridgestone a également fait partie des constructeurs de motos du Japon pendant les années 50 et 60. Ses deux-roues étaient réputés pour leurs équipements hauts de gamme mais l’entreprise a décidé de stopper sa production en 1970 pour se concentrer sur la fabrication de pneumatiques pour les autres constructeurs.
Cabton
Créée en 1933, Cabton était une marque de moto japonaise parmi les plus importantes de son temps. C’était notamment le quatrième constructeur japonais dans les années 50. L’entreprise a commencé en copiant des motos britanniques de la marque Ariel puis a étendu sa gamme avec des deux-roues équipés de moteurs de 250 cm3 à 600 cm3, monocylindres et bicylindres. Ses motos étant toutefois trop chères et trop lourdes en comparaison de ses concurrentes, la marque disparut en 1960.
Hodaka
Hodaka était une marque créée en joint-venture entre le Japon et les Etats-Unis : Hodaka produisait en effet les moteurs au Japon tandis que PABATCO s’occupait de la distribution mondiale depuis l’Oregon, aux USA. Certains disent que cette marque serait à l’origine du succès des motos trails au pays de l’Oncle Sam suite à l’invention des premières valves à clapet. Une innovation qui ne serait jamais arrivée au stade de la commercialisation pour le plus grand bonheur de Yamaha qui ne s’est pas privée de l’utiliser. La marque disparut en 1978 suite aux variations de taux de change entre le dollar et le yen et une santé financière trop fragile.
Marusho
Marusho est une marque moto japonaise créée par Masashi Itō, un apprenti de Soichiro Honda (le fondateur de Honda). L’entreprise s’est faite remarquer par les hautes performances de ses motos, notamment dans le domaine de la compétition. Son modèle emblématique étant la Lilac. Marusho produisit des motos de 1948 à 1967, année où l’entreprise fut finalement rachetée par Honda.
Meguro
Fondée en 1937 à Tokyo, Meguro a produit des motos jusqu’en 1964 où l’entreprise fut rachetée par Kawasaki. Pendant près de 30 ans, Meguro fournissait des deux-roues prestigieux pour l’armée et la police japonaises avant de disparaître suite à des ventes médiocres et une grève ayant duré plus d’un an. La marque semble toutefois revenir d’entre les morts puisque Kawasaki l’a faite renaître en 2021 dans le but de commercialiser sa gamme néo-rétro, en commençant avec la Meguro K3.
Nihon Motorcycle Company (NMC)
La NS Motorcycle est la toute première moto a avoir été conçue, produite et vendue au Japon (1909). Commercialisée par la marque Nihon Motorcycle Company (NMC), le modèle, équipé d’un moteur de 40cc monté sur un cadre de vélo, fut produit à environ 20 exemplaires. En 1926, le fondateur, Narazo Shimazu, sortit un second modèle, l’Arrow First, qui fut produite à 700 exemplaires.
Rikuo
Rikuo était à l’origine un revendeur de Harley Davidson sur le sol Japonais. Créée en 1929, l’entreprise a vendu de nombreuses copies du constructeur américain, principalement à la police et aux militaires du pays. Peu avant la Seconde Guerre mondiale, les équipes de Harley Davidson durent quitter le pays mais la production continua sous le nom de Rikuo jusqu’en 1959, année où la marque fut rachetée par Showa.
Showa
L’entreprise Showa, créée en 1938, produisait initialement des équipements pour le secteur aéronautique. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, elle se voit interdite de travailler dans ce secteur par les Alliés et se réinvente dans la fabrication de pièces motos. Honda devient actionnaire majoritaire de Showa, ce qui n’empêche pas l’entreprise de racheter Rikuo en 1959 (marque qui disparut totalement en 1962). Même si elle ne produit plus de motos depuis cette date, Showa reste un acteur majeur de l’industrie grâce à ses suspensions qui ont équipé plusieurs bécanes du MotoGP et la Kawasaki Ninja ZX-10R.
Tohatsu
Créée en 1922, Tohastu est une entreprise encore bien vivante aujourd’hui. Cependant, sa filiale qui commercialise des motos ne produisit des motos que de 1950 à 1964. Malgré des années fastes et des parts de marchés estimées à 22% de la production nationale de deux-roues pendant les années 50, l’entreprise dut mettre un terme à sa division moto du fait d’importantes difficultés financières. Aujourd’hui, Tohatsu produit encore des moteurs de hors-bord, des bateaux de plaisance ainsi que d’autres équipements divers.
Quelle est la meilleure marque de moto japonaise ?
Yamaha se place comme la meilleure marque de moto japonaise de ces dernières années à la suite de ventes records. C’est grâce notamment au Yamaha MT-07, la moto la plus vendue actuellement, le trail Yamaha Tracer 900 et les scooters X-Max 125 et T-Max 530. Ces deux-roues attirent un grand nombre de motards de tous les horizons grâce à leur bonne qualité de finition et leurs prix raisonnables en comparaison de la concurrence.
Quelles sont les motos japonaises vintages ?
L’Empire du Soleil Levant a lui aussi succombé à la vague du néo-rétro, une tendance qui pousse les constructeurs à revisiter leurs modèles emblématiques. Le mouvement bat son plein et il existe un grand nombre de modèles de moto japonaise vintage arborant un look rétro tout en embarquant de technologies modernes.
Voici selon nous les motos japonaises vintages les plus intéressantes du moment :
- Suzuki SV 650 X.
- Honda CB 650 R.
- Kawasaki W 800.
- Yamaha XSR 900.
- Kawasaki Z 900 RS.
- Suzuki Katana.
Au guidon d’une moto japonaise vintage, vous pourrez profiter d’excellentes performances et des derniers équipements tout en bénéficiant d’un style intemporel qui sent bon les années 70.
Quelles sont les motos japonaises 50cc ?
Il existe très peu de motos japonaises 50cc. Vous n’aurez d’autre choix que de vous rabattre sur deux modèles de motocross pour enfant si vous souhaitez avoir un deux-roues japonais de 50cc :
- Honda CRF50F.
- Yamaha TT-R50.
Aucun des quatre grands constructeurs nippons ne commercialise actuellement de deux-roues de cette cylindrée qui soient homologués pour un usage routier.
Quelle est la marque de moto la plus fiable ?
C’est Yamaha qui se présente aujourd’hui comme la marque de moto japonaise la plus fiable. Seulement 11% de ses motos ont nécessité une réparation au cours des quatre premières années d’utilisation.
Même si la moto au Japon a connu des débuts modestes, force est de constater que toutes les grandes marques de motos japonaises sont aujourd’hui réputées pour la qualité de leurs deux-roues. Les constructeurs nippons ont pour la plupart commencé par copier les motos européennes et américaines afin de combler leur retard en matière d’innovation. Ils ont ensuite réussi à améliorer leurs produits au fil du temps jusqu’à surpasser leurs concurrents.
Les autres constructeurs de motos japonaises ne sont d’ailleurs pas en reste. Yamaha est talonnée de près par Honda et Suzuki avec seulement 12% de la production ayant nécessité une réparation au cours de leurs quatre premières années d’utilisation. Un nombre qui s’élève à 15% pour Kawasaki. Les constructeurs japonais se positionnent donc comme les plus fiables au monde, loin devant leurs concurrents américains et européens.
Quelles sont les motos japonaises les plus puissantes ?
Si vous êtes à la recherche d’une moto japonaise puissante, vous avez le choix. Tous les grands constructeurs nippons proposent en effet des bécanes puissantes permettant d’atteindre de hautes vitesses. Voici notre sélection des motos japonaises les plus puissantes de ces dernières années :
- Suzuki Hayabusa (190 chevaux).
- Yamaha YZF-R1 (200 chevaux).
- Suzuki GSX-R 1000 R (202 chevaux).
- Kawasaki ZZR 1400 (210 chevaux).
- Kawasaki ZX-10R (213 chevaux).
- Honda CBR 1000 RR-R Fireblade SP (217 chevaux).
- Kawasaki Ninja H2 (243 chevaux).
Bien qu’elles soient homologuées pour un usage routier, ces motos sont des sportives ayant avant tout été conçues pour battre des records sur circuit grâce à leur puissance phénoménale et leur pièces de hautes performances. Conduire une moto japonaise puissante requiert donc d’avoir un bon niveau de pilotage.
Les essentiels dont chaque propriétaire de moto japonaise devrait disposer
En tant que propriétaire d’une moto japonaise, nous vous conseillons d’investir dans un équipement adéquat pour vous protéger vous-même ainsi que votre monture :
- Casque intégral.
- Blouson et pantalon résistants à l’abrasion avec des coques de protection (dos, épaules, coudes, genoux…).
- Gants en cuir avec des coques de protection pour vos phalanges.
- Chaussures ou bottes montantes protégeant vos chevilles et doigts de pieds en cas de chute.
Les motos de marques japonaises sont recherchées par les voleurs car ce sont d’excellentes machines. Pour vous prémunir face à ce fléau, n’hésitez pas à équiper votre bécane d’un traceur GPS moto : ce système antivol vous alerte en cas de mouvement inhabituel de votre moto. Si quelqu’un parvient à voler votre moto, ce système s’avère imbattable pour la retrouver rapidement grâce à l’application pour smartphone. En associant ce système à un antivol moto mécanique permettant d’attacher votre moto à un point fixe, vous vous offrez la meilleure protection possible.
Prêt à succomber au charme japonais ?
Vous l’avez compris, une moto du Japon est très souvent synonyme de qualité et d’excitation. Malgré des débuts très modestes dans un pays ravagé par la Seconde Guerre mondiale, les constructeurs ont réussi à transformer leurs petites motos en machines d’exception, mondialement reconnues pour leur robustesse à toute épreuve. La fiabilité d’une moto japonaise n’est plus à démontrer et si vous êtes à la recherche d’une monture nippone, vous êtes assurés de trouver votre bonheur quel que soit votre style de conduite.
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